lundi 24 juin 2013

Défisciences - Crédotique

Site d'idées reçues
Association CorteX
Science et Pseudo-sciences
Observatoire zététique



Notre mémoire contient tout un ensemble de croyances, des énoncés que l'on pense être vrais.
Chacun dispose de ses propres croyances, plus ou moins fortes. Horoscope et voyance s'appuient ainsi sur notre enclin naturel à conforter nos croyances (c'est le biais de confirmation). C'est aussi le cas quand nous avons du mal à écouter un homme politique avec lequel nous ne sommes pas d'accord.
Quand nos croyance sont très fortes, elles peuvent même avoir un impact sur notre corps (c'est l'effet placébo).

Certaines fois pourtant, nos croyances ne sont pas en accord avec d'autres informations. Notre cerveau doit gérer ces contradictions, cette dissonance.

Mais si croire en Dieu relève de l'intuition personnelle et ne peut être vérifié scientifiquement, certaines de nos croyances peuvent être soumise à l'épreuve des faits et du savoir, par exemple le nombre de naissances les jours de pleine lune, la quantité de sucre dans du citron ou des fraises, le fait de mettre une cuillère dans le goulot de la bouteille de Champagne pour garder les bulles ou encore la capacité de trouver de l'eau avec une baguette ou de soigner des brûlures avec des paroles.

dimanche 23 juin 2013

Défisciences - Influençologie

L'expérience de Ash
Le Billet perdu
Expérience de la prison
Test d'association implicite (mesure des stéréotypes)


Parmi les nombreuses règles que nous apprenons durant notre vie, certaines concernent notre vie avec les autres. Règles de politesse, heures des repas, symboles homme-femme sont autant de normes qui régissent notre quotidien.
Ces normes sont nécessaires dans un groupe. Elles sont l'expression du groupe et dépendent donc de la société dans laquelle on vit et qui nous les transmet. Nous les avons tous appris et nous les acceptons généralement sans réfléchir. Ne faudrait-il pas de temps en temps les remettre en question pour se sentir plus libre ?

Les êtres humains sont des individus sociaux, vivant et interagissant avec d'autres individus. Nous ne sommes pas seuls et tous nos raisonnements, nos attitudes, nos comportements tiennent compte de la présence des autres. Cette influence sociale se retrouve dans de nombreuses situations : discussions dans un repas de famille, choix politiques au sein d'un parti, comportement collectif dans un ascenseur.
Elle se retrouve bien sur évidemment dans un stade de football. Il a ainsi été montré que les décisions des arbitres, si ce ne sont pas des sorciers, peuvent être influencées par les cris des supporters (16 % de fautes sanctionnées en moins pour l'équipe locale !).

L'escalade d'engagement est un processus qui nous pousse à agir en fonction de nos actes précédents. Nos comportements sont bien sur guidés par nos opinions et toute l'information dont nous disposons, mais aussi très fortement par nos actions précédentes, pour le meilleur ou pour le pire.
On continue à fumer alors qu'on sait pertinemment que c'est mauvais pour la santé.
On s'obstine à partir en week-end malgré de très mauvaises conditions météo car on ne veut pas perdre l'argent déjà versé à l'hôtel, argent que l'on a de toute façon dépensé.

Dès qu'on entre dans sa voiture, on prend la casquette d'automobiliste. Dès qu'on en sort, on devient piéton. On râle quand on est contribuable. On se moque des parisiens quand on habite en province. 
L'appartenance à des groupes détermine notre identité sociale. Nous agissons en fonction de ces catégories, de ces casquettes sociales. On a alors tendance à défendre les intérêts de son groupe pour avoir le sentiment d'exister socialement.
Discriminations envers les femmes, racisme, xénophobie, idées préconçues sur d'autres pays, les situations ne manquent pas où notre jugement se fait plus via des stéréotypes que par une réflexion objective.
De la même manière qu'on considère que toutes les chaises servent à s'asseoir, on aura tendance à juger une personne, non pour elle-même, mais en fonction de la catégorie dans laquelle on l'a mise. Toutes les personnes d'une même catégorie seront considérées comme ayant les mêmes manières de penser et d'agir.
D'où stéréotypes et préjugés...

Défisciences - Arithmancie

Derren Brown, le tiercé et le lancer de pièces
Conférence de Dan Gilbert sur le raisonnement (en anglais)
Conférence de Dan Gilbert sur la difficulté de choisir (en anglais)
Expérience de Wason (cartes)

Nous sommes toujours troublés par des coïncidences étonnantes ou par des séries de chances ou de malchances : lancer 10 fois de suite une pièce et tomber 10 fois sur pile, ou bien gagner 5 fois de suite au tiercé, ou encore penser à quelqu'un puis le croiser dans la rue.
Toutes ces coïncidences ne sont-elles pas seulement le fait de l'incapacité de notre cerveau à raisonner plus largement, au delà de nos propres perceptions, nos propres expériences et sensations ?
Nous avons tous un ensemble de règles codées dans notre mémoire qui permettent d'agir et de raisonner. Mais ces règles sont imparfaites car fortement liées à notre personnalité. Pour raisonner dans des situations complexes où le temps et les probabilités interviennent, il faut faire appel à des règles plus rigoureuses.

Savez-vous, par exemple, que la probabilité, dans un groupe de 30 personnes, que 2 personnes aient la même date d'anniversaire est de plus de 70% ! Et de plus de 95% dans un groupe de 50 personnes !

Nous utilisons donc des règles pour raisonner. Mais notre cerveau étant bien plus qu'un simple ordinateur, nos règles ne sont pas que pure logique. Elles dépendent souvent de la situation. Il est par exemple plus facile de raisonner dans le contexte connu de la boisson d'alcool que dans celui d'un jeu de cartes.
« Attendre un peu pour recevoir plus d'argent » est une règle de bon sens facile à utiliser. Pourtant, elle devient source d'interrogation selon le moment où elle est appliquée. Elle se mélange alors avec une autre règle : « tout se suite c'est mieux que plus tard ».

Défisciences - Perceptique

Effet stroop
Illusion auditive du lapin
Illusion auditive des chansons
Cécité attentionnelle


Difficile de s'empêcher de lire un mot quand seule la couleur nous intéresse. Difficile de voir 3 lapins quand notre oreille nous en annonce 5. Difficile d'entendre les vraies paroles d'une chanson quand notre œil nous fait lire autre chose. Nos sens peuvent ainsi se mélanger et notre cerveau en perdre son latin.
Notre cerveau traite en parallèle toutes les informations en provenance de nos sens. Mais les neurones qui s'occupent de décoder la lumière sur nos yeux, la pression de l'air dans notre oreille, les odeurs dans notre nez, etc, communiquent entre eux. D'où quelques erreurs et illusions perceptives...

Mais notre cerveau a aussi la capacité incroyable de compléter les informations manquantes et d'interpréter celles qui sont brouillées. Nous pouvons lire des mots à moitié cachés ou dont les lettres sont mélangés. Nous sommes capable d'identifier des objets perçus dans n'importe quelle position. De profil, de face, à moitié cachée, avec quelqu'un assis dessus, une chaise est toujours une chaise, même si la rétine perçoit des choses différentes. Car voir ce n'est pas seulement voir, c'est aussi reconnaître grâce au contenu de notre mémoire.

Pourtant, avec tout ce qu'on voit défiler tous les jours devant nos yeux, heureusement que notre cerveau ignore certaines choses, sinon notre tête risquerait de chauffer.
A chaque fois que notre regard fixe un endroit, l'œil ne perçoit nettement qu'au centre du regard (la fovéa). Autour, à cause d'une répartition différente des cônes et des bâtonnets sur notre rétine, nous voyons flou et avec peu de couleur.
C'est en réalisant une succession de saccades que le cerveau se charge de construire une vision globale, avec le risque d'oublier des choses si notre cerveau et notre œil n'y ont pas apporté attention spécifiquement. On appelle cela la cécité attentionnelle. 

vendredi 17 mai 2013

DEFISCIENCES

Après plusieurs années de cogitation et de mise au point, le spectacle Défisciences est (à peu près) en place et prêt à être joué. Son but : divertir le public mais surtout lui faire découvrir quelques uns des secrets des travaux de psychologie cognitive et sociale, secrets qui permettent de mieux comprendre le fonctionnement de notre pensée et de développer son esprit critique.