Quand le gouvernement envisage une nouvelle mesure concernant la sécurité routière, on entend alors les réactions de groupe de défense des automobilistes.
Quand il s'agit d'une mesure sur les prix, ce sont les groupes de défense des consommateurs qui s'expriment.
Quand il s'agit d'impôts, les contribuables sont en colère.
Etc. etc.
La multiplication des groupes de défense de telle ou telle catégorie de personnes semble considérer que chaque individu appartient à un unique groupe social. Il est pourtant clair qu'un automobiliste est aussi un consommateur, un contribuable, et même un piéton de temps en temps !
Des réactions du genre "ce sont toujours les automobilistes qui payent" quand il s'agit de rajouter une taxe sur la consommation d'essence ou d'instaurer un péage pour financer de nouvelles constructions routières (le viaduc de Millau par exemple) sous-entendent que les automobilistes seraient des citoyens à part. Or, que la taxe soit appliquée à l'essence ou que les impôts augmentent, ce sont toujours les citoyens qui payent.
Les êtres humains ressentent toujours le besoin de s'identifier à des groupes : famille, village, travail, etc. Ces appartenances, qui ne sont pas exclusives les unes des autres et qui évoluent avec le temps, permettent à l'individu de prendre sa place dans la société et à notre cerveau d'avoir des repères pour prendre des décisions et agir.
Pour autant, quand ce processus d'appartenance groupal est formalisé dans des structures figées agissant comme autant de groupes de pression, cela remet en cause le fonctionnement même de la société pour tendre vers un communautarisme tel que celui qui fonctionne aux Etats-Unis et qui pose de grands problèmes ethiques.
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